Demain, un jour critique pour le déploiement de la 5G et la réputation de notre pays
L’union fait la force, proclame notre devise nationale. Une devise d’une actualité brûlante. Nous sommes en effet à la veille du jour de vérité pour le déploiement du réseau 5G en Belgique. Demain, tous les gouvernements de notre pays, réunis en comité de concertation, vont examiner une modification de la loi sur les télécoms. Le but : autoriser les fréquences 5G. En cas de consensus, le texte sera soumis au Parlement. Un an après les enchères, les premières antennes 5G se dresseront dans le ciel belge. À ce stade, il faudra encore un an pour installer cette technologie de communication ultrarapide sur 70% de notre territoire, puis une autre année pour arriver à une couverture 5G de 95%. Nous serons alors en 2023. Pas de consensus demain ? Dans ce cas, le premier domino du plan numérique par phases ne tombera pas (encore).
Espérons donc que le comité de concertation se mette d’accord sans se laisser entraîner dans les querelles communautaires. Car le débat porte aussi sur les recettes de la vente des fréquences aux enchères. S’il faut attendre un nouveau comité de concertation, ce ne sera pas avant l’installation des nouveaux gouvernements après les élections du 26 mai. Notre excellent classement numérique (nous disposons aujourd’hui du sixième réseau 4G dans le monde en termes de débit) en prendrait un coup. Tout simplement parce que la mise en place de l’infrastructure 5G et les améliorations ultérieures au réseau seraient considérablement retardées.
Et sans réseau 5G, pas de marché pour les appareils 5G qui se pressent au portillon des consommateurs et des industries. Comment tester leur compatibilité et leur efficacité sans infrastructure ? Tant pis pour le consommateur, qui devra encore patienter pour voir arriver ce réseau permettant de surfer en mode mobile jusqu’à 200 fois plus vite qu’aujourd’hui. Également remis aux calendes grecques, les voitures autonomes et capables de communiquer entre elles pour réduire les embouteillages et les accidents, les jeux et la télévision interactifs et hyperindividualisés, les appareils à porter qui préservent l’autonomie de notre population vieillissante…
Dommage aussi pour les entreprises belges qui espéraient se lancer dans des technologies de pointe comme l’intelligence artificielle, les mégadonnées ou l’Internet des objets. Elles sont tributaires de liaisons Internet mobiles ultrarapides que seule la 5G autorise. Sans un réseau dernier cri, les acteurs belges et étrangers seront plus vite tentés d’aller voir ailleurs, d’investir dans des régions plus disposées à installer rapidement cette infrastructure mobile. Dans un passé récent, on s’en souvient, de grands noms de l’e-commerce ont délaissé la Belgique pour trouver chez nos voisins des conditions salariales plus favorables et des possibilités plus larges pour le travail de nuit. Le non-déploiement d’un réseau 5G dans un avenir proche pourrait inciter d’autres multinationales à investir dans les pays qui nous entourent plutôt que chez nous. Ce serait un sérieux revers. Tout simplement inacceptable.
Le réseau 5G relève de l’intérêt général, au-delà des intérêts particuliers des partis politiques et des régions. La vente aux enchères des fréquences 5G est à l’ordre du jour du comité de concertation de demain. Mais l’enjeu ne s’arrête pas là. Il s’agit aussi de notre classement numérique, du climat d’investissement et de la future mobilité. Nos six gouvernements portent une responsabilité commune : garantir l’avenir numérique et économique du pays.
Par Serge Vandriessche, Benelux Director Mobile chez Samsung Electronics Benelux.
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