Les enseignants veulent utiliser la technologie, mais se heurtent à des limites

Étude relative à l’application de la technologie dans l’enseignement belge et néerlandais

Mercredi 2 novembre 2016 — Les enseignants adoreraient utiliser la technologie pour impliquer les élèves et leur enseigner de nouvelles compétences, mais l’adoption de la technologie reste fastidieuse. Les enseignants craignent notamment que l’utilisation de la technologie prenne beaucoup de temps ou qu’il n’existe pas d’applications adaptées. Ils manquent, en outre, des connaissances et des compétences nécessaires pour développer eux-mêmes des programmes de cours numériques. La tablette n’est donc qu’un simple « livre derrière une vitre », où la matière classique est convertie en PDF. Telles sont les conclusions de l’étude menée conjointement par imec-MICT (un groupe de recherche de l’Université de Gand et imec), l’Université de Tilbourg et l’Université catholique de Louvain (UCL) pour le compte de Samsung.

Bien que les enseignants belges soient moins de 30 % à ne pas percevoir la valeur ajoutée de l’usage de la technologie en classe, ils pointent de nombreuses barrières qui les empêchent de l’utiliser. En Wallonie, plus de la moitié des enseignants (53 %) considèrent le manque de matériel et de Wi-Fi comme un obstacle à l’intégration de la technologie dans leurs cours. Si ce problème se pose aussi en Flandre (39 %), il est pratiquement inexistant aux Pays-Bas (4 %). Les enseignants avancent d’autres raisons de ne pas utiliser la technologie en classe : anxiété, perte de temps, absence de valeur ajoutée, manque de compétences et manque de matériel pédagogique.

L’étude, menée auprès de 472 enseignants en Belgique et aux Pays-Bas, distingue 5 types d’enseignants différents (cf. visuel). Cette distinction se base notamment sur leur attitude à l’égard de la technologie en classe, sur leur perception de l’utilité et de la convivialité de la technologie et sur le stress qu’engendre l’utilisation de la technologie en classe. Suivant le type auquel il appartient, un enseignant utilisera plus ou moins la technologie pendant ses cours. À noter que les enseignantes plus âgées sont les plus sceptiques vis-à-vis de l’usage de la technologie tandis que les hommes osent davantage jouer la carte de l’innovation.

« L’enseignement actuel est confronté à des défis intéressants », explique Michiel Dijkman, Manager Corporate Affairs de Samsung Pays-Bas. « De nombreux enseignants ont besoin d’aide : sous la forme de recyclages et de formations, mais aussi de la part de leurs collègues. Les conseils sont partagés, le matériel pédagogique beaucoup moins. Le programme Smart Education Hub donne un coup de pouce à cet égard. À nos yeux, il est essentiel que les élèves bénéficient d’un enseignement innovant afin d’être parés pour l’avenir. Nous avons fait réaliser cette étude pour comprendre, d’une part, comment les enseignants intègrent le matériel et les appareils pédagogiques numériques – comme une tablette en guise de support – dans leur programme de cours et, d’autre part, comment les encourager davantage dans cette voie. »

Bien qu’il y ait peu de matériel pédagogique numérique prêt à l’emploi, une avant-garde d’enseignants utilise la technologie avec plaisir et avec succès. Ils affirment que la technologie leur fait gagner du temps. Elle leur permet, en outre, de créer plus facilement un environnement d’apprentissage authentique, de diversifier davantage leurs leçons et de motiver les élèves. Ils formulent également plusieurs suggestions susceptibles de rendre la technologie en classe plus accessible.

• Plus de temps et de flexibilité dans le système scolaire pour permettre aux enseignants d’expérimenter.
• Applis et logiciels plus conviviaux.
• Matériel pédagogique numérique plus personnalisé.
• Formations et soutien.

L’étude a été réalisée au printemps 2016 par imec-MICT – un groupe de recherche de l’université de Gand et imec –, en collaboration avec l’université de Tilbourg et l’université catholique de Louvain (UCL), pour le compte de Samsung.

Téléchargez les principales conclusions ci-dessous.